Revue Amplitudes, numéro 5 : Au défi de la chronique journalistique.
On oublie que la chronique est d’abord une question économique : le chroniqueur, sauf s’il est une vedette, coûte beaucoup moins cher que le journaliste. Ainsi se multiplient à la radio les chroniques qui obéissent à des contraintes économiques et linguistiques. Il faut qu’elles répondent à certaines convenances établies par avance. Le temps de la chronique correspond à un espace identique avec une répétition régulière d’un même « temps de parole ». Mais l’écriture d’une chronique se mesure au risque de la complaisance. Les chroniqueurs, pour construire leurs relations à « l’histoire en train de se réaliser », prennent-ils une distance qui se fonde sur l’humour ? L’ironie du monde semble alors de plus en plus configurée par « ces professionnels de l’humour » qui finissent par lui donner un sens et imposer une forme mentale à nos manières de voir les « choses de la vie ». L’humoriste (chroniqueur) devient-il notre représentant, notre porte-parole ? Nous adhérons à ce qu’il dit par sa manière de le dire.
Amplitudes propose une rencontre entre des points de vue personnels et des analyses d’experts autour de l’intensité des phénomènes qui se vivent sur les territoires dans la vie quotidienne.
Revue Amplitudes, numéro 5 – avril-octobre 2022
Amplitudes propose une rencontre entre des points de vue personnels et des analyses d’experts autour de l’intensité des phénomènes qui se vivent sur les territoires dans la vie quotidienne.