top of page

MÉMOIRES DE TRAIN

Numéro 3 : avril – septembre 2021

amplitudes-3-recto.jpg

Le train est-il une « machine à souvenirs » et un « lieu de rencontres inattendues » ? Au cinéma, comme dans la littérature, le train joue souvent le rôle de décor actif, il paraît « donner vie » aux personnages en créant des ambiances. Quelles sont les images et les réflexions qui viennent à l’esprit des voyageurs pendant le temps du trajet ? Comment le territoire est-il appréhendé dans l’imaginaire collectif ? Chacun a « ses » histoires avec le train comme si le rythme ferroviaire des déplacements ou des voyages plus lointains forgeait des bribes de récit de la vie. Quant à la vision du train qui entre en gare, quant à la fumée que la machine à vapeur lançait vers le ciel, pareilles images ne quittent pas notre mémoire… Le train sera toujours un mythe.

Amplitudes propose une rencontre entre des points de vue personnels et des analyses d’experts autour de l’intensité des phénomènes qui se vivent sur les territoires dans la vie quotidienne.

Accédez à l'intégralité de la revue en papier  dans son format web (dédiée aux abonnées). Les éditions numériques ePub, Kindle, PDF et multiformats :

CRÉDITS PHOTOS

© ANDRÉ MOREL – © CLAUDE HARMELLE – © BENOÎT VINCENT – © KARINE STEBLER – © BERNARD KALAORA – © LOUIS GABRIEL GAUNY – © ANDRÉ MACHAYEKHI – © JEAN-PAUL KAUFFMANN – © HENRI-PIERRE JEUDY – © MARC ABÉLÈS – © JEAN LEBRUN – © PATRICK BAUDRY – © MARIA CLAUDIA GALERA – © PHILIPPE HERR – © ALICE CARABÉDIAN – © DAVID BÉGUINOT – © GÉRARD COLLIN – © DIDIER ALBISSER – © JOËL HAUER – © MICHEL MÜLLER.

ISBN 979 1090 198 548

ISSN 2729-5915

Institutions, bibliothèques et coopératives universitaires, si vous désirez un bon de commande, c'est par [ici]

Chacun cherche son train

1. Chacun cherche son train

Le trajet du train, la ligne qu’il emprunte chaque jour retrace une configuration du territoire qui s’inscrit dans la mémoire d’un voyageur. Le quadrillage des régions opéré au milieu du XIXe siècle par l’extension incroyable du réseau ferré semble être resté présent dans l’inconscient collectif. Du coup, la métaphore ferroviaire provoque une rencontre hasardeuse et poétique entre l’imagination et la mémoire avec tous les regards portés sur les paysages qui défilent derrière les vitres, et qui se métamorphosent au fil du temps. Le clin d’œil fait au « monde extérieur » est souvent, sur les lignes régionales, un signe de reconnaissance des lieux. Depuis que les fenêtres ne se baissent plus, la vieille « interdiction de se pencher au-dehors » a perdu son sens, mais ce que nous invite à faire le train, à l’insu même de notre conscience, est d’unir les pensées du dedans aux images du dehors.

Des trains comme les autres

(Benoît Vincent)

Train des merveilles

(Karine Stebler)

Reconfinement

(Bernard Kalaora)

Un philosophe cheminot

(Louis Gabriel Gauny)

Le T.E.R.êve

(André Morel)

Lumière d'hiver

(Claude Harmelle)

Le Pony-Express

(André Machayekhi)

Un train peut en cacher une aure

Un train peut en cacher un autre

Entre le « monde des trains » – un véritable empire de la mémoire pour tout individu – et celui des cheminots – un fief de la mémoire du travail soutenu par une puissante culture d’entreprise –, la séparation n’a cessé de grandir au fil du temps. Quand nous revoyons aujourd’hui, la « bête humaine », le film de Jean Renoir tiré du roman d’Émile Zola, force est de constater l’analogie vivante, tenace qui s’impose entre la vie humaine, l’existence au quotidien, et la logique d’activités des chemins de fer, l’enchaînement implacable des gestes précis, dans une atmosphère de bruits et de visions dont l’irruption demeure impromptue même si elle est attendue. Les récits que chacun ou chacune peut faire « sur le train » sont porteurs, qu’ils le veuillent ou non, de toute cette épaisseur de l’histoire que symbolise l’histoire des chemins de fer. Au fil du temps, si les représentations du pouvoir symbolique du train se transforment, ce pouvoir en tant que tel ne diminue pas. La littérature, le cinéma, les arts graphiques l’entretiennent autant dans son expression anachronique que dans celle de sa contemporanéité.

Notules sur l'histoire des trains

(Jean Lebrun & Henri-Pierre Jeudy)

L'invention du train

(Patrick Baudry)

Correspondance

(Jean-Paul Kauffman & Henri-Pierre Jeudy)

Pèlerinage à Colombey

(Marc Abélès

Les chemins de fer et la poétique

de la modernité

(Maria Claudia Galera)

Prendre le train

(Philippe Herr)

Le 22h03 pour Albédaran

(Alice Carabédian)

Chroniques de la Rambleur

La DRAC du Grand Est nous a confié une opération culturelle « Mémoires et visions depuis le TER Saint-Dizier-Chaumont ». Dans le cadre de cette expérience, nous avons fait le parcours Chaumont-Saint-Dizier un matin, pour nous entretenir avec des passagers. Une voyageuse nous a raconté comment l’immobilisation du train en gare de Gudmont l’a obligée à téléphoner à son père pour qu’il vienne la chercher. Une autre, plus âgée, a évoqué comment autrefois elle confiait au contrôleur ses enfants qui se rendaient au collège… Chacun a « ses » histoires avec le train comme si le rythme ferroviaire des déplacements ou des voyages plus lointains forgeait des bribes de récit de la vie.

Le 29 août, nous avons fait ce voyage Chaumont-Saint-Dizier avec un groupe d’une vingtaine de personnes de tout âge qui sont habituées à prendre ce parcours. Nous avons envisagé de construire un recueil de paroles, d’écrits, de photos, de courtes vidéos… en vue de réaliser ce numéro de la revue AMPLITUDES. Images du paysage, souvenirs des temps passés, habitudes de perception, habitudes de travail, lecture… surprises visuelles. Quelles sont les images et les réflexions qui viennent à l’esprit des voyageurs pendant le temps du trajet ? Comment le territoire prend-il sa propre consistance dans cet imaginaire collectif ?

Trajet Chaumont – Joinville – Saint-Dizier. Entretiens libres enregistrés par les intervenants, les voyageurs étant invités à boire un café, un jus de fruits. Il faut donner à la scène un caractère exceptionnel comme celui d’un « grand interview » collectif.

Chroniques de la Rambleur

L'araignée

(David Béguinot)

La 221 PLM

(Gérard Collin)

À l'avis du rail

(Didier Albisser)

Visions ferroviaires

(Joël Hauer)

Notes oubliées dans le train

(Lionel, Brigitte, Anne-Marie, Claire, Louisa, Éric)

Poème

(Éric de Joinville)

Portrait d'un cheminot en Haute-Marne

(Michel Müller)

Nous contacter

Addendum

En écho au numéro 2 « l’amour des contretemps », post-scriptum de Pierre-Yves Soucy.

Addendum

Contretemps et événements

(Pierre-Yves Soucy)

bottom of page