Le Pony-Express
André Machayekhi
« Dans ce numéro consacré au ferroviaire où il est question d’équipements, de réseaux, de territoires et, je suppose, d’expériences subjectives, le fondateur et orchestrateur de la revue “Amplitudes” a souhaité voir figurer mon récent “Pony Express ensorcelle l’Ensorcellement”.
Ici prend effet un stratagème, ici l’effet prend d’une réplique que les précieux en leur temps n’auraient pas hésité à qualifier de généreuse…
Éponyme du service postal qu’il sert, Pony Express, grand dévoreur de miles américains, héros de la jeunesse, est aussi le champion de Raison. Non plus “immobile à grands pas”, mais factionnaire à bride abattue, en nouvel Achille de l’antique paradoxe, il applique à la flèche attentatoire le même… empois.
Ne les revanche-t-il pas, tous les Saint-Sébastien, esprits profonds ou songe-creux ayant gémi et langui après la flèche stationnaire – écharde à l’âme comme au ciel – qui n’arrivait pas et dont ils se sont déclarés blessés ?
L’avaricieuse thésaurisant depuis l’empenne jusqu’à la pointe, que Zénon l’enfanteur avait missionnée pour réfuter le mouvement, P.E. n’essaie pas de la replacer à la juste place d’anomalie que nous serions fondés à la voir occuper.
P.E. naturalise l’anomalie. »
